Zoom sur le rapport « langues et employabilité » : connaître et comprendre les enjeux de la maîtrise des langues vivantes dans le monde professionnel

Publié le : 14 septembre 20204 mins de lecture

Une loi datant de juillet 2013 stipule le caractère obligatoire de l’enseignement de la langue vivante dès le CP. Elle oblige le gouvernement français à promouvoir l’apprentissage d’une telle langue en milieu éducatif. Un autre projet dit langues et employabilité a vu le jour un an après la promulgation de ce texte juridique. La mise en application de cette loi a permis de souligner l’importance des compétences langagières du futur acteur professionnel que représente un étudiant.

État des lieux de la politique linguistique français

Emmanuel Macron a abordé les enjeux de l’apprentissage de la langue vivante lors d’une allocation à la Sorbonne en septembre 2017. C’était une occasion pour le Président d’évoquer l’obligation pour l’étudiant d’apprendre au minimum deux langues européennes sur les sept années à venir. Tenant compte de ces propos présidentiels, le ministère de l’Éducation nationale a mis sur pied des programmes promouvant la pluralité linguistique. En effet, ce dernier estime que l’apprentissage des langues vivantes est un pilier pour le développement économique du pays d’où sa qualification de langues et employabilité. C’est un moyen permettant l’épanouissement individuel et qui s’avère être un atout considérable à l’issue de l’intégration d’un individu dans un milieu professionnel. À l’époque, la France était mauvais élève : elle était classée 22ème/27 sur l’ensemble du territoire européen ce qui n’augure rien de bon dans un contexte où les échanges internationaux ainsi que la mobilité se développe.

Le projet Langues ou employabilité ou LEMP

La question de « langue et employabilité » se lie à un projet éponyme lancé par la Commission européenne en 2014. Inscrite dans le programme éducation et formation tout au long de la vie, le projet LEMP vise une meilleure employabilité. Il est destiné aux jeunes à qui les employeurs exigeront un certain niveau de langue dès leur insertion dans un milieu professionnel. Plusieurs acteurs comme les chambres de commerces françaises et les acteurs issus du secteur de l’éducation ont contribué à ce projet. Plutôt axé sur des travaux de recensement et d’analyse de besoins d’employeur en matière de langues, ce dernier dure 15 mois. Les résultats de ces investigations ont notamment permis l’établissement de campagne d’information et de sensibilisation en vue d’améliorer la situation.

L’apprentissage des langues vivantes à l’école

L’objectif du gouvernement se présente ainsi : chaque élève devra maîtriser au moins deux langues vivantes après l’enseignement secondaire. Dès l’école maternelle, entre 3 et 5 ans, l’enfant bénéficie de différentes formes d’initiation en vue de développer ses compétences langagières. À cela s’ajoutent d’autres programmes pour les collégiens et les élèves intégrant le lycée général, technologique et professionnel. En guise de compléments, l’Etat a mis en place des dispositifs d’apprentissage et d’évaluation régulière permettant aux étudiants de connaître leur niveau. Plus ces derniers atteignent un stade supérieur, plus les programmes s’amplifient car les établissements pourraient suggérer une deuxième langue vivante étrangère ou régionale à chaque apprenti. À noter par ailleurs que l’existence d’un programme commun favorise la standardisation du niveaux langagiers des étudiants dans toute l’Europe.

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